Image credit: Adobe Stock

Description générale

L’Olanzapine (Zyprexa®, Zyprexa Zydis®) appartient d’un groupe de médicaments appelés « antipsychotiques atypiques » ou « antipsychotiques de deuxième génération ».

Dans quels cas utilise-t-on l'olanzapine?

L'olanzapine peut être prescire pour traiter :

• La schizophrénie et autres troubles de la pensée
• Le trouble bipolaire
• Les symptômes associés à certains types de troubles de l’anxiété et de l’humeur tels que le trouble obsessivo-compulsif (TOC)

Votre médecin pourrait vous prescrire ce médicament pour une autre raison. Si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles on vous prescrit ce médicament, veuillez demander des explications à votre médecin.

Comment l’olanzapine agit-elle?

Comme d’autres antipsychotiques atypiques, l’olanzapine agit sur le niveau de certaines substances chimiques du cerveau appelées dopamine et sérotonine. Ce médicament a prouvé son utilité chez les personnes souffrant des symptômes liés aux troubles tels que la schizophrénie et la psychose bipolaire. Le mécanisme grâce auquel cet antipsychotique atténue les symptômes de la schizophrénie et du trouble bipolaire n’est pas encore complètement connu.

Olanzapine chez les enfants et les adolescents

L’utilisation de l’olanzapine est approuvée dans le traitement de ces troubles chez les enfants et les adolescents aux États Unis.

Les données probantes disponibles à ce jour appuient l’utilisation de l’olanzapine chez les enfants et les adolescents. Une étude a révélé que l’olanzapine est plus efficace que le placebo (une pilule inactive qui ressemble au médicament) pour traiter le trouble bipolaire et la schizophrénie chez les enfants et les adolescents. 

L’olanzapine s’est avérée plus efficace que le placebo pour traiter l’agressivité chez les patients autistes. Il existe moins d’information disponible concernant l'utilisation de l’olanzapine dans le traitement des symptômes associés aux troubles de l’anxiété. Cependant, les données probantes qui sont disponibles appuient son utilisation.

Comment l’olanzapine doit-elle être prise?

L’olanzapine est vendue sous plusieurs formes, comme les comprimés (ordinaires ou qui se dissolvent dans la bouche (appelés Zyprexa Zydis®)) et une injection à action brève utilisée en cas d'urgence. En règle générale, l’olanzapine doit être prise une ou deux fois par jour avec ou sans nourriture. L’olanzapine devrait être prise à la même heure chaque jour selon les recommandations de votre médecin. Essayez de le prendre en même temps qu'une de vos activités quotidiennes (par exemple, au moment de prendre votre déjeuner ou de vous brosser les dents) pour ne pas l'oublier.

Évitez de consommer de l'alcool lorsque vous prenez de l’olanzapine.

Si vous prenez des comprimés solubles (Zydis®), suivez les instructions suivantes.

Étant donné que le médicament se vend dans une « plaquette alvéolaire » (et non pas une bouteille), vous devez soigneusement sortir le médicament de l’alvéole.

1. Avec les mains sèches, détachez la feuille d’aluminium au dos de la plaquette alvéolaire avant d’en sortir le comprimé (si vous avez les mains humides, cela pourrait faire fondre le médicament dans vos mains). Ne faites pas passer le cachet fin à travers la feuille d’aluminium
2. Placez le comprimé sur la langue. Le comprimé se dissoudra rapidement et peut être avalé avec ou sans eau. Essayez de ne pas mâcher le comprimé.

Habituellement, votre médecin commencera par une petite dose d’olanzapine qui convient idéalement à votre âge ainsi qu’à votre poids. La dose augmentera graduellement sur une période de plusieurs jours ou semaines selon la manière dont vous réagissez au médicament. Ensuite, vous et votre médecin discuterez du dosage optimal à maintenir compte tenu de votre tolérance au traitement (dans quelle mesure il contribue à atténuer vos symptômes et votre résistance aux effets secondaires).

Quand l’olanzapine commencera-t-elle à avoir de l’effet?

Cela dépend de la raison pour laquelle vous l’utilisez. Vous pourriez commencer à ressentir des améliorations dès les deux premières semaines. Cependant, l’ensemble des effets bénéfiques pourrait prendre 6 semaines (ou plus longtemps) pour se manifester. Lorsque l’olanzapine agit convenablement, vous remarquerez sans doute que vos pensées sont plus claires et mieux organisées. L’agitation pourrait connaître une diminution et le fait d’entendre des voix ou de voir des choses que personne d’autre ne voit (hallucinations) pourrait cesser complètement ou se produire beaucoup moins souvent. Votre humeur pourrait se stabiliser et vous ressentirez probablement une diminution des peurs ou des inquiétudes intenses.

Il est important que vous continuiez à prendre l’olanzapine régulièrement même si vous vous sentez bien, puisqu’elle prévient la réapparition des symptômes. Si vous prenez ce médicament pour contrôler des symptômes du trouble de l’humeur, vous pourriez remarquer certains changements au cours des deux premières semaines.

Les médicaments tels que l’olanzapine ne sont pas indiqués pour tout le monde. Si vous ne vous sentez pas mieux dans les 6 semaines suivant le début de votre traitement, votre médecin pourrait vous recommander de prendre un autre médicament.

Pendant combien de temps dois-je prendre l’olanzapine?

Cela dépend des symptômes que vous présentez, de leur fréquence et de leur durée. La plupart des personnes doivent prendre l’olanzapine pendant plusieurs mois. Cela laisse le temps à vos symptômes de se stabiliser et vous permet de retrouver votre fonctionnement normal. Votre médecin vous renseignera au sujet des avantages et des risques de l’olanzapine. Vous pouvez discuter de la manière dont il vous faudra prendre ces médicaments.

N’augmentez ou ne diminuez pas la dose recommandée, et n’arrêtez pas de prendre de médicament avant d’en avoir discuté avec votre médecin. Si vous interrompez votre traitement soudainement, il est possible que vos symptômes réapparaissent ou que vous éprouviez une mauvaise réaction.

L’olanzapine crée-t-elle une dépendance?

Non, l’olanzapine ne crée pas de dépendance et vous ne ressentirez aucun « état de manque » pour ce médicament contrairement à la nicotine ou aux drogues illicites. Si vous et votre médecin décidez qu’il vaut mieux pour vous d'arrêter de prendre de l’olanzapine, votre médecin vous expliquera la manière de cesser le traitement en toute sécurité pour ne pas ressentir des effets négatifs à mesure que votre organisme se réadapte à l’absence de ce médicament.

Quels sont les effets secondaires de l’olanzapine et que dois-je faire si j’en fais l’expérience?

Comme pour la plupart des médicaments, vous pourriez subir des effets secondaires en prenant l’olanzapine. La plupart des effets secondaires sont modérés et temporaires. Les effets secondaires pourraient se manifester avant les effets positifs. En outre, il est possible que certaines personnes soient aux prises avec des effets secondaires qu’ils jugent graves ou durables. Si cela se produit, parlez à votre médecin pour trouver des moyens de les atténuer. Voici une liste des effets secondaires les plus couramment associés à la prise de ce médicament. Des suggestions sur les manières de réduire ces effets sont indiqués entre parenthèses.

Effets secondaires courants

En général, les effets secondaires se manifestent plus fréquemment au moment de commencer à prendre un médicament ou après l'augmentation de la dose administrée. Si l’un de ces effets secondaires devient trop incommodant, veuillez en parler avec votre médecin, votre infirmier ou votre pharmacien.

• Sentiment d'agitation (évitez les boissons énergisantes, à base de cola et de café qui contiennent de la caféine)
• Vision trouble (disparaît habituellement au bout d’une ou deux semaines; vous pourriez avoir besoin d'une source de lumière vive ou d'un loup pour lire)
• Constipation (faites plus d’exercice physique, buvez davantage, mangez plus de légumes, de fruits et de fibres)
• Vertige (essayez de vous lever lentement lorsque vous êtes assis ou allongé)
• Somnolence (essayez de prendre le médicament à l’heure du coucher)
• Sècheresse de la bouche (essayez de mâcher de la gomme sans sucre, des bonbons acidulés, des morceaux de glace ou des sucettes glacées)
• Maux de tête (essayez d’utiliser un analgésique tel que l’acétaminophène (Tylenol® normal))
• Augmentation de la faim (évitez les aliments hypercaloriques)
• Maux d’estomac (essayez de prendre le médicament avec de la nourriture)
• Prise de poids (surveillez vos rations alimentaires et faites plus d’exercice physique)

Effets secondaires rares (p.ex., ceux observés chez moins de 5 % des patients)

Communiquez avec votre médecin IMMÉDIATEMENT si vous manifestez l’un de ces effets secondaires :

• Évanouissement, étourdissement ou perte d’équilibre
• Rythme cardiaque rapide ou irrégulier
• Sentiment d’agitation
• Fièvre ou transpiration excessive
• Besoin fréquent d’uriner accompagné d’une soif excessive
• Éruptions
• Crises épileptiques
• Tremblements, raideurs, difficultés à bouger, spasmes musculaires ou raideurs de la gorge et de la langue
• Pensées autodestructrices, pensées suicidaires, irritabilité/hostilité accrue ou dégradation de l’état
• Faiblesse ou douleurs musculaires intenses

L’olanzapine est parfois associée à un effet secondaire très rare connu sous le nom de syndrome malin des neuroleptiques. Les symptômes pourraient être assortis de courbatures intenses, de fortes fièvres, d’une augmentation du rythme cardiaque et de la tension artérielle, de battements irréguliers du cœur (pouls) et de sudation. Communiquez immédiatement avec votre médecin si vous éprouvez l’un de ces symptômes.

Rarement, l’olanzapine et les médicaments connexes sont associés à un effet secondaire appelé « dyskinésie tardive ». La dyskinésie tardive est un effet secondaire qui peut parfois devenir permanent chez les patients qui prennent des médicaments antipsychotiques. Elle comprend le mouvement involontaire de certains muscles du corps comme les lèvres, la langue, les orteils, les mains et le cou. Si vous arrêtez de prendre l’antipsychotique dès l'apparition du premier signe ou si vous changez pour un antipsychotique « atypique », les risques que cet effet secondaire devienne permanent sont moins grands.

Quelles précautions mon médecin et moi-même devrions-nous observer lorsque je prends de l’olanzapine?

Informez votre médecin ou pharmacien si :

• Vous êtes intolérant au lactose (les comprimés d’olanzapine contiennent du lactose)
• Vous avez des allergies ou avez déjà eu une réaction à un médicament
• Vous prenez ou comptez prendre d’autres médicaments avec ou sans ordonnance (y compris des plantes médicinales). Certains médicaments peuvent interagir avec l’olanzapine, comme certains sédatifs. Il se peut que votre médecin doive modifier les doses prescrites ou observer attentivement les effets secondaires éventuels si les médicaments que vous prenez interagissent avec l’olanzapine.
• Vous avez des antécédents de maladie du cœur, de crises épileptiques, de maladie du rein ou du foie, d’occlusion intestinale, de diabète (ou des antécédents familiaux de diabète) ou de glaucome.
• Vos menstruations se font attendre, si vous êtes enceinte ou prévoyez tomber enceinte, ou si vous allaitez.
• Vous consommez actuellement de l’alcool ou des drogues illicites; en effet, ces substances peuvent diminuer l’efficacité de l’olanzapine et peuvent également vous rendre plus somnolent.

Quelles instructions particulières devrais-je suivre lorsque je prends l’olanzapine?  

• Gardez tous vos rendez-vous avec votre médecin et le laboratoire. Votre médecin pourrait exiger certains tests en laboratoire afin d’évaluer votre réaction à l’olanzapine et de surveiller vos effets secondaires.
• Essayez de garder un régime alimentaire sain et équilibré et faites régulièrement de l’exercice physique. Certaines personnes pourraient prendre du poids en raison d’une augmentation de l’appétit déclenchée par l’olanzapine.
• N'autorisez personne à prendre vos médicaments.

Que dois-je faire si j’oublie de prendre une dose d’olanzapine?

Si vous oubliez votre médicament alors que vous le prenez uniquement à l’heure du coucher, sautez la dose manquée et poursuivez votre programme régulier de traitement la journée suivante. NE doublez PAS la dose suivante. Si vous prenez le médicament plus d’une fois par jour, rattrapez la dose manquée le plus tôt possible. Par contre, s’il est presque temps de prendre votre dose suivante (p. ex. dans un délai de 4 heures), sautez la dose manquée et poursuivez votre programme de traitement régulier. NE doublez PAS la dose suivante.

Quelles sont les conditions d’entreposage requises pour l’olanzapine?

• Conservez ce médicament dans l’emballage d’origine, entreposé à la température ambiante à l’abri de l’humidité et de la chaleur (p.ex., pas dans la salle de bain ni dans la cuisine).
• Conservez les comprimés solubles dans l’emballage d’origine scellé et utilisez-les immédiatement après l’ouverture.
• Gardez ce médicament hors de la portée et de la vue des enfants.

À propos de ce document

Un merci spécial au Kelty Mental Health Resource Centre pour la permission d'adapter ce document. Le document original a été développé par des professionnels de la santé de la Colombie-Britannique les services de santé mentale et de toxicomanie, et examiné par le personnel du Kelty Mental Health Resource Centre. Traduction française est une gracieuseté du Centre d'excellence de l'Ontario pour l'enfance et santé mentale des jeunes.

La licence Creative Commons

Vous êtes libre de copier et de distribuer ce matériel dans son intégralité tant 1) qu’il n'est pas utilisé de manière à suggérer que nous vous endossons ou que nous approuvons votre utilisation du matériel, 2) que ce matériel n'est pas utilisé à des fins commerciales (non-commerciales), 3) que ce matériel n’est modifié d’aucune façon (pas de travaux dérivés). Voir la licence complète au http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/ca/ Pour toute autre utilisation, s'il vous plaît contacter le titulaire des droits d'origine, Kelty Mental Health Resource Centre.

Avis de non responsabilité

Les renseignements contenus dans cette brochure sont offerts « tels quels » et sont destinés uniquement à fournir des renseignements généraux qui complètent, mais ne remplacent pas les renseignements donnés par votre intervenant en matière de santé. Communiquez toujours avec un professionnel de la santé qualifié pour tout renseignement supplémentaire concernant votre situation ou circonstance particulière.